Photos,  textes et vidéos de Jean-Pierre Romain

 

 

             

 

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Descente plutôt agréable. Nous nous rapprochons des nuages. Bientôt ils nous engloutiront. Il faut profiter des dernières vues sur les glaciers du Kilimandjaro. Je ne les reverrai peut-être plus jamais...

   

   

   

   

Abed, notre guide.

   

   

   

Arrivée à notre dernier camp : Mweka Camp. 3200m. Nous retrouvons l’humidité, la forêt. Petite toilette. Nous enfilons le peu de linge propre qu'il nous reste. Beaucoup rêvent de se laver les cheveux. Certains l'ont fait dans la bassine d'eau. Dernière soirée ensemble. Profitons de ces derniers instants passés ensemble. Nous commençons à peine à réaliser ce que nous venons de faire. Les vingt-quatre dernières heures ont été très éprouvantes.

Briefing d’Abed. Il nous félicite. Il nous avance quelques chiffres : 75% des candidats réussissent l’ascension. 75000 personnes montent chaque année. Nos porteurs gagnent 10$ / jour, plus les pourboires, ce qui est aussi bien qu’un professeur du secondaire en Tanzanie. Au bout de 10 ans, ils peuvent construire une petite maison. Ils grimpent environ huit mois dans l’année. Abed vit à Moshi, « la plus belle ville du monde » selon lui. Il s’est construit une petite maison mais n’a pas "l’eau au robinet". Il n’a l’électricité que depuis peu de temps. Acheter les poteaux et les câbles coûtait trop cher. Il s’est donc payé une installation solaire. Nous buvons ses paroles. Il termine cet ultime briefing par une histoire dont il a le secret…

 Pourquoi le Kibo a-t-il de la neige au sommet alors que le Mawenzi n’en a pas ?    

 C’est l’histoire de deux frères, Kibo et Mawenzi. Kibo a toujours été débrouillard, volontaire et travailleur. Mawenzi n’a jamais rien fait de ses deux mains. A la mort de leur mère alors veuve, Kibo s’est construit sa maison. Il faisait son feu et se faisait à manger. Mawenzi venait chaque jour prendre le feu de son frère pour le ramener chez lui. Il en profitait pour manger ce que Kibo préparait : l’ugali, plat tanzanien à base de farine de maïs. Sur le chemin du retour, Mawenzi jetait le feu dont il n’avait que faire. Un jour, Kibo se rendit compte de la supercherie. Il demanda à son frère s’il venait chez lui pour le feu ou pour manger. Mawenzi ne supporta pas que Kibo doute de ses intensions et lui retourna le plat d’ugali sur la tête. Kibo fit la même chose avec la marmite vide. Il lui fendit le crâne. Voilà pourquoi le Kibo est blanc et voilà pourquoi le Mawenzi est fendu et n’a pas de neige.

Nous nous quittons sur ce joli conte africain. Bonne nuit... 

 

Le 25/08/12. Jour 6. Nuit de rêve. Endormi vers 20h, je me suis réveillé à 6h avec les chants magnifiques des porteurs du camp voisin. La fatigue, le changement d’altitude sans doute. Thé devant la tente, Petit déjeuner,  crêpes. Rangement du camp, démontage des tentes. Les porteurs sont d’humeur joyeuse. Ils vont pourvoir rentrer chez eux. Ca sent la fin. Les adieux. Photo de groupe. Puis, les porteurs, les cuisiniers et les guides nous interprètent un chant en hommage au Kilimandjaro. Je suis très ému et je ne suis pas le seul. Quelques accolades, quelques regards échangés avec ces gens formidables me donnent les frissons. Ils ont été d’une telle gentillesse et d’un tel soutien. Nous leur devons tout. Sans eux…    

    

  

   

   

   

Trois heures de descente jusqu’à Mweka Gate. Il pleut légèrement. Le terrain est boueux. Certains se retrouvent très rapidement sur les fesses. Les porteurs nous doublent en courant. « Jambo !! » « Karabuti !! »

   

   

Arrivée à Mweka Gate. Les porteurs se précipitent vers les lavabos.

   

   

Nous nous inscrivons sur le registre. Petite bière pour certains, grand coca pour d’autres.

   

Les porteurs attendent leur paye devant le minibus. Ce cérémonial dure plus d’une heure. Tout est parfaitement organisé. Aussitôt satisfaits, ils chargent nos bagages sur le véhicule. Quelques Guéréza du   kilimandjaro se balancent dans les arbres.

   

   

Abed nous remet enfin nos diplômes.

   

   

               
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